Le cancer du pancréas figure parmi les cancers les plus agressifs et les plus mortels jamais connu. Même si la proportion des cas recensés n’est que de l’ordre de 3 % en France, on remarque une hausse inquiétante du nombre de personnes touchées depuis près de trente ans. Par rapport aux années 80 par exemple, la statistique des hommes atteints de ce cancer a doublé si elle a quasiment triplé pour les femmes. Face à cette situation, il est nécessaire de prendre toutes les précautions nécessaires et connaître la réalité sur ce cancer tant redouté.
Les facteurs de risque du cancer de pancréas
Comme pour la plupart des cancers, le cancer de pancréas est un phénomène biologique assez complexe. Ce qui rend difficile la détection des causes exactes. On doit plutôt se focaliser sur les facteurs de risque. C’est la meilleure façon de diminuer la probabilité de survenance d’une pathologie. Parmi les facteurs les plus connus, on peut citer l’âge, l’hérédité, la génétique, l’obésité, le diabète, la consommation excessive et chronique d’alcool ou encore le tabagisme. Par ailleurs, les hommes ainsi que les groupes sanguins A, AB et B ont un risque plus important d’attraper le cancer. Bien entendu, les autres personnes peuvent être toujours exposées au cancer même si elles ne présentent aucun de ces facteurs.
Selon les études, les personnes de plus de 40 ans sont les plus concernées par le cancer de pancréas. A partir de 50 ans, les risques sont encore plus importants surtout si la personne est en situation d’obésité ou si elle a une addiction au tabac et à l’alcool.
Pourquoi le cancer de pancréas provoque tant de stupeur ?
Le problème, c’est que les symptômes n’apparaissent qu’assez tardivement. Ainsi, les tumeurs ne sont constatées qu’à un stade avancé. Ce qui rend difficile le traitement. De plus, les signes annonciateurs du cancer peuvent varier selon l’emplacement de la tumeur dans le pancréas. Elle peut être localisée à la tête, sur le corps ou au niveau de la queue. Parmi les symptômes les plus connus, on peut citer la nausée, l’indigestion, la perte d’appétit, la perte de poids, la fatigue ou encore les douleurs dans le dos ou à l’abdomen.
Ce retard de dépistage s’explique par la situation anatomique très délicate du pancréas. En effet, il est logé très loin dans l’abdomen et à proximité de l’intestin ainsi que du foie. On y trouve également de nombreux vaisseaux sanguins. Ce qui complique les interventions.
Les chances de survie des personnes touchées par le cancer du pancréas
Comme il s’agit pour la plupart des cas d’une tumeur maline, les chances de survie sont plutôt minces. La durée de vie ne dépasse pas généralement 6 mois après diagnostic. Seulement 5 % des cas recensés ont pu survivre jusqu’à 5 ans. Quant à la rémission, c’est extrêmement rare. Comme l’opération est très délicate, seuls 15 % des malades peuvent en bénéficier. Après une opération chirurgicale suivie de chimiothérapie, l’espérance de vie peut augmenter de l’ordre de 20 ou 25 %.